À Lollapalooza, les artistes ne montent pas seulement sur scène avec des hits. Cuissardes incendiaires, maillots oversize ou combinaisons strassées : les têtes d’affiche du festival parisien ont aussi des pièces signature qui marquent les esprits. Petit tour d’horizon, jour par jour.
Codes US, scène française
Chaînes, maillots, casquettes vissées sur la tête : pour eux, chaque accessoire a un rôle précis — affirmer une identité, revendiquer un territoire et enflammer la scène.

Chez Genezio, le bling s’affiche sans détour. Le rappeur-chanteur, lui aussi inspiré par les codes du rap américain, enfile ses maillots comme des bannières d’appartenance. Autour du cou, une chaîne massive qui brille. Aux pieds, les indémodables Timberland 6-Inch, en classique camel ou en version argentée signée Veneda Carter. Chaque élément est pensé pour capter la lumière et électriser la foule.
Les corps en mouvement
Ici, le vêtement est pensé pour accompagner la performance. Moulant, stretch, découpé ou minimaliste, il épouse le rythme du corps et s’efface parfois derrière l’énergie du show. Une liberté de mouvement totale qui est communicative.



Nathy Peluso en est l’incarnation parfaite. L’Argentine ne chante pas seulement, elle habite littéralement la scène, entre chorégraphies explosives et attitude ultra-sensuelle. Depuis la sortie de Grasa, son nouvel album, elle multiplie les performances puissantes. Côté style, les cuissardes font partie de son uniforme, souvent associées à des mini-shorts de sport ou des bodys ultra-moulants. Ces derniers temps, elle ne jure que par ses propres pièces de merchandising, portées avec l’aisance d’une grande performeuse.

Lola Young, plus minimaliste mais tout aussi puissante, joue la carte du confort maximal pour libérer sa voix et ses mouvements. Haut de maillot de bain, short en coton large, silhouette loose mais affirmée. La britannique révélée par Messy adopte une allure faussement négligée, qui contraste avec la puissance de ses textes et l’intensité de ses interprétations.
Du costume de scène au manifeste visuel
Paillettes, strass, coupes millimétrées : ces artistes ne craignent pas d’en faire trop. Leur style, flamboyant et assumé, fonctionne comme une signature visuelle, un cri d’indépendance autant qu’un hommage à leurs icônes.


Olivia Rodrigo ouvre le bal vendredi soir avec ses morceaux devenus hymnes de la GenZ. Après un GUTS Tour électrique, elle continue de sillonner les festivals d’Europe. À Glastonbury, elle portait un micro-short union jack pailleté — clin d’œil bien senti à la pop culture britannique. Pour Lollapalooza Paris, osera-t-elle une référence française ? Ce qui est certain : le micro pailleté sera de sortie.


Enfin, Benson Boone, nouvelle sensation pop, injecte une dose de nostalgie dans ses costumes de scène. Silhouettes 80’s, débardeurs cropped, combinaisons à strass et bandanas : tout chez lui est pensé pour nous faire voyager dans le temps. Avec la sortie d’American Heart, son nouvel album, il promet un show où la voix et le style jouent à égalité.
À Lollapalooza, les choix vestimentaires dépassent la simple coquetterie : ils traduisent des postures artistiques et des héritages culturels. Dans un monde où l’image circule aussi vite que la musique, la tenue devient un manifeste visuel — outil de distinction, de narration, parfois même de résistance. Qu’il s’agisse de rejouer les codes du glamour, d’afficher une appartenance locale ou d’adopter les marqueurs du show à l’américaine, les artistes façonnent leur identité autant avec leurs mots qu’avec leurs vêtements. La mode, ici, n’est pas décor : elle est un langage.
Pour savoir ce que ces artistes veulent vraiment nous dire, rendez-vous les 18, 19 et 20 juillet à Lollapalooza Paris.
Article de Julie Boone.