Influencée par l’essor du marché de la seconde main et le goût croissant pour les pièces d’archives, la mode redonne vie aux sacs cultes des années 2000 et 2010. Alors que les grandes maisons rééditent leurs modèles emblématiques, les versions d’origine s’arrachent à prix d’or… ou presque. Encore présents sur les plateformes vintage, ces sacs oubliés retrouvent aujourd’hui toute leur place dans nos vestiaires. Focus sur cinq modèles à (re)découvrir.
Le Gaucho de Dior : le western chic signé Galliano
Créé par John Galliano pour la collection printemps-été 2006, le Gaucho s’inscrit dans l’esthétique maximaliste propre au créateur britannique. Campagne avec Kate Moss, cuir vieilli, boucle massive, clef et médaillon à l’effigie de Christian Dior : le sac est une déclaration à lui seul.



Petit frère plus bohème du Saddle Bag (best-seller de l’ère Galliano), le Gaucho n’a pourtant jamais été réédité — un détail qui attise encore plus la convoitise des collectionneuses. Son allure « cow-boy couture » a séduit Sienna Miller dans les années 2010. Plus récemment, c’est Bella Hadid qui l’a remis sous les projecteurs à la sortie du défilé Saint Laurent Printemps/ Été 26. Un sac immédiatement reconnaissable, encore trouvable en seconde main, entre 500 et 700 euros selon l’état.
Le Phantom de Céline : le cabas culte de Phoebe Philo
Lancé par Phoebe Philo lors de la collection Automne/ Hiver 2011, le Phantom est reconnaissable à son zip frontal qui lui donne des allures de smiley. Grand, souple, sans logo visible, il devient rapidement le fourre-tout chic des femmes actives et des personnalités les plus en vogue.


C’est aussi l’un des sacs les plus représentatifs de l’ère Philo chez Céline, devenue mythique pour son approche minimaliste. Bonne nouvelle pour les collectionneuses : il a été réédité en 2026 par Michael Rider, actuel directeur artistique de la maison, dans des versions modernisées (noir, marron, bleu électrique, effet croco…). Mais les modèles d’origine, signés Phoebe Philo, restent les plus prisés et sont encore disponibles (plus pour très longtemps) à des prix intéressants en seconde main.
Le Muse Two d’Yves Saint Laurent, discrètement désirable
Moins médiatisé que les autres sacs de cette liste, le Muse Two n’en est pas moins un accessoire à fort potentiel. Sorti en 2008 sous Stefano Pilati, il joue la carte de la discrétion élégante : silhouette souple, grand rabat, absence de logo ostentatoire.



En 2011, une édition très limitée a même été produite en partenariat avec une association de femmes au Burkina Faso (60 exemplaires seulement). Encore sous les radars, ce sac reste abordable sur des plateformes comme Vinted ou Vestiaire Collective, où on peut le dénicher à partir de 500 euros.
Sa ligne et son grand rabat signature semblerait même avoir inspiré une autre maison du groupe Kering… Balenciaga avec son modèle récent, le Rodéo.
Le sac bowling de Prada ou Moschino
Né chez Prada en 2000, le sac bowling connaît une première vague de succès avant que d’autres maisons comme Dior ou Louis Vuitton n’en proposent leurs propres versions. Avec ses courbes arrondies, ses hanses hautes et son cuir souvent perforé, il détonne avec les strass et les couleurs vives de l’époque.



Depuis plusieurs saisons, la tendance revient en force : Prada l’a réédité en 2020, puis à nouveau en version XXL pour l’automne-hiver 2025 — vu notamment sur Bad Bunny au Met Gala, en total look Prada. Bonne nouvelle : il reste des modèles vintage bien en dessous des 400 euros, notamment chez Prada ou encore Moschino, qui propose des variantes à plus petits prix.
La Pochette Enveloppe de Balenciaga, l’esprit du City Bag sans le prix
Lancé en 2000 par Nicolas Ghesquière, alors directeur artistique de Balenciaga, le City Bag est rapidement devenu un it-bag. Souple, doté de zips et de détails cloutés reconnaissables entre mille, il incarne à lui seul l’esthétique des années 2000.
Depuis, son retour est fulgurant : prix en hausse sur le marché de la seconde main, et rééditions orchestrées par Demna. Si le City s’arrache à prix d’or, la pochette est une alternative plus accessible tout en restant proche de l’original. Même éléments signatures, format plus discret, et surtout, tarif bien plus doux : dès 200 € sur le marché de la seconde main.
Et si l’on en croit les dernières silhouettes phares durant le mois de Fashion Week, les pochettes et clutchs sont en train de signer leur grand retour. Autant dire que le moment est idéal pour en acquérir une.
Article de Julie Boone.