Parce que quand il est frit, le poulet a tout compris, voici cinq “fried chicken” à goûter au moins une fois dans sa vie.
« Chiken and waffle » chez Gumbo Yaya (Paris)
C’est peut-être le poulet qui fait le plus parler de lui dans la capitale. Ici, on frit le poulet dans la plus pure tradition afro-américaine. Ne parlez pas de street-food mais plutôt de Soul Food, la cuisine concoctée à Harlem dans laquelle le “fried chicken” occupe une place centrale. L’histoire remonte aux années 20, quand les crooners de jazz désiraient croquer un morceau en sortie de concert. De là est née l’idée de créer de sacrés morceaux de poulet frit au petit matin, à l’heure du petit déjeuner. Logiquement, les cuistos d’époques ont associé la classique gaufre pour créer l’iconique duo “chicken and waffle” comprenez du poulet frit, couché sur une large gaufre et généreusement arrosé de sirop d’érable. Un résultat détonnant, le poulet épicé est adouci par l’érable et on ne saurait se lasser de l’association avec cette gaufre croustillante sur les bords, et moelleuse à l’intérieur. A tester d’urgence !
« Croquettes poulet » du marché (Saint Pierre de la Réunion)
Il n’y a que se balader sur le marché de Saint-Pierre à la Réunion pour sentir les effluves du poulet frit se baladant entre les étals de fruits et légumes. Ici, on parle de “croquette poulet”, et c’est un incontournable de l’apéro réunionnais. Entre les bouchons et les samoussas, on déguste en effet ces gros morceaux de poulet frit préparés avec une pâte un peu particulière. Après avoir été manchonnés, la cuisse de poulet est trempée dans une pâte à beignet parfumée au curcuma avant d’être recouverte de chapelure. Un vrai petit plaisir junk à souhait à déguster sur le chemin de la plage.
« Karaage » chez Waku Waku (Montpellier)
C’est à la mode japonaise que les montpelliérains passent le poulet à la friteuse. Le kaarage est une technique qui consiste à faire mariner les aliments avant de lier cette sauce concentrée avec de la farine et de les frire. Ici, les morceaux de poulets sont marinés avec de la sauce soja, du gingembre, du mirin (sorte de saké plus doux) et de l’ail… Une fois trempés dans la farine et plongés dans la friteuse, on obtient de délicates bouchées croustillantes, une panure fine et des morceaux de poulet encore juteux et forcément savoureux. Difficile de résister à ce poulet nippon qui risque de vous mettre un ippon.
« Buttermilk fried chicken » chez Frenchie To Go (Paris)
Voici le plus redoutable des “fried chicken”. Gregory Marchand est peut-être le plus ricain des parisiens dans sa manière d’honorer la street-food. Ce chef étoilé propose dans ce restaurant de la rue du Nil un poulet frit dans les règles de l’art : après être mariné dans une saumure (pour résumer de l’eau salée assaisonnée), le poulet est plongé dans du lait ribot, un lait fermenté breton. Le but de ces deux marinades ? Attendrir le poulet afin que dès le premier croc, la viande se détache et fonde comme du beurre. Avant de prendre son grand bain de friture, le poulet est enrobé d’une panure à base de farine, de paprika et d’un mélange d’épices secrètes permettant de relever le poulet et de titiller votre palais. Servi avec une sauce barbecue maison, voilà un petit monument de bonheur, c’est gras, enrobant, juteux, légèrement acidulé… Bref c’est du grand art qui peut vite devenir complètement addictif.
Le « poulet frit » de Cot Cot (Paris)
Vous vous souvenez forcément des « Long Chicken » proposés par le concurrent historique de McDo. Et bien figurez-vous que depuis quelques temps, un petit spot de potes situé à deux pas de Pigalle en propose une version beaucoup plus alléchante (et quali !). Dans un pain ultra-moelleux vient se loger des larges filets de poulet frits et ultra-croustillants sur une sauce yaourt au ras-el-hanout. Pour rendre la chose encore plus junk, le délicieux poulet est recouvert d’une bonne dose de cheddar fondant, filant qui risque de finir de vous achever et de vous permettre de faire une sacrée photo pour votre compte Insta. Et avec une playlist hip-hop aux petits oignons, voici l’un des casse-dalles les plus sexy du nord de Paris.