Envie d’évasion sans exploser son budget ? Cet été, plusieurs institutions culturelles parisiennes ouvrent grand leurs portes, souvent gratuitement. De l’Union internationale de la jeunesse au Palais de la Porte Dorée, tour d’horizon de ces lieux à (re)découvrir pour nourrir sa curiosité sans vider son portefeuille.
Artistes en résidence, ateliers ouverts


Lieu emblématique niché au cœur du Marais, la Cité Internationale des Arts accueille chaque année des artistes venu·es des quatre coins du monde. Résidence d’artistes avant tout, elle propose également plusieurs expositions simultanées, souvent accessibles au grand public. Tous les mercredis, les ateliers s’ouvrent gratuitement aux curieux·ses : une belle occasion d’échanger directement avec les artistes en résidence. À noter aussi : des appels à candidatures comme Caméra libre, pensé pour les cinéastes étrangers en situation difficile.
18 rue de l’Hôtel de Ville, 75004
L’art de vivre suédois en accès libre



À la rentrée, on prolonge l’été au cœur du Marais dans le majestueux hôtel particulier de l’Institut suédois, avec sa cour pavée et son jardin verdoyant. Seul centre culturel en dehors de la Suède, il met la lumière sur l’art de vivre nordique, entre expositions en libre accès, programmation musicale estivale, et projections en plein air dans le jardin dès septembre. Le café FIKA, typiquement scandinave, permet de se restaurer à toute heure de la journée — et de s’octroyer une pause douce et dépaysante à l’ombre des tonnelles. Des cours de suédois sont aussi proposés, mais ceux-là sont payants.
11 rue Payenne, 75003
Un tiers-lieu pour s’engager


Installée à Pantin, à proximité du canal de l’Ourcq, la Cité Fertile est un tiers-lieu éco-responsable vivant et généreux. On y mange à La Source, un café-cantine, ou dans les nombreux food-trucks disséminés sur le site. Le week-end, place à la fête avec des open airs festifs, et en journée : cours de yoga, ateliers couture, préparation de maraudes… Un espace pensé pour s’engager, apprendre, danser, se détendre — ou tout ça à la fois. Dernier été pour en profiter, la Cité Fertile fermera ses portes à la fin de la saison.
14 avenue Edouard Vaillant, 93500 Pantin
Les banlieues sous la lumière



Le Palais accueille jusqu’au 17 août l’exposition Banlieue Chérie, consacrée à la richesse des cultures urbaines en périphérie parisienne. Une programmation hors-les-murs prolonge l’exposition dans plusieurs villes d’Île-de-France : Corbeil-Essonnes, Saint-Ouen, Gonesse… Le bon plan : l’entrée est gratuite pour les moins de 26 ans et pour tout le monde le premier dimanche de chaque mois. Tout au long de l’été, la terrasse Poisson Lune bat son plein, et chaque jeudi soir, le Palais propose des visites pop-up gratuites pour découvrir ses coulisses.
293 avenue Daumesnil, 75012
Le nouveau QG culturel de Barbès



Ouvert du lundi au dimanche de 11h30 à 19h, ce nouveau lieu culturel situé à l’emplacement de l’ancien Tati Barbès réinvente la vie de quartier. Entre expositions, librairie, workshops et café, l’Union de la Jeunesse Internationale propose un programme régulier, inclusif et accessible. Parmi les rendez-vous hebdomadaires : le Café philo, moment de réflexion et de partage ouvert à toutes et tous. Pendant tout le mois de juillet, chaque dimanche, un tournoi d’échecs est organisé en collaboration avec Paris Gambit, spécialement pensé pour les nouveaux joueurs désireux d’apprendre. Et le lieu ne manque pas de faire parler de lui : pendant la Fashion Week Homme, il a accueilli le défilé de la marque Kartik Research, et plus récemment, la Tribune Barbès s’y est installée pour vibrer lors de la Ligue des Champions.
4 Boulevard Rochechouart, 75018
Cet été, Paris se découvre autrement : loin des foules et des tarifs parfois délirants pratiqués dans la capitale, ces cinq lieux offrent une bouffée d’air culturelle bienvenue — gratuite et ouverte. Que ce soit dans une cour pavée du Marais, au bord du canal de l’Ourcq ou derrière les vitrines de l’ancien Tati, la capitale regorge de micro-refuges. Il ne reste plus qu’à pousser ces portes qui n’attendent que vous…
Article de Julie Boone.