Ces solaires seront sur toutes les têtes cette saison 

Juil 21, 2025 | Brands, Fashion

Les lunettes de soleil sont la touche finale (et parfois le point de départ) d’un look estival réussi. Cette saison, les tendances oscillent entre montures Y2K, verres teintés, formes rétro ou futuristes. Quelles paires adopter ? Comment les accessoiriser ? Pour y voir plus clair, tour d’horizon des modèles repérés sur les podiums, dans la rue et sur les réseaux. 

Le Club Soleil de Jimmy Fairly 

Impossible de passer à côté : les boutiques Jimmy Fairly ont fleuri dans le paysage de nos villes. Devenue une référence accessible, la marque française continue de séduire avec son positionnement. Un équilibre incarné notamment par sa collaboration récente avec Reformation, marque américaine éco-responsable. 

À portée de main ? Une capsule de solaires ultra-désirables, où les montures fines et rectangulaires dominent. Clin d’œil appuyé aux années 90, la collection nous renvoie à des icônes comme Julia Roberts ou Winona Ryder, qui ont fait de ces lignes affûtées leur signature.

@jimmyfairly

Mais chez Jimmy Fairly, les montures oversize ont aussi la cote. La Nax, La Elma, La Gabrie, La Lars, La Halo : des noms qui sonnent comme des personnages de roman scandinave, mais qui ont en commun une ambition solaire – attirer l’attention tout en restant planqué derrière des verres fumés. Qu’on opte pour des formes arrondies ou des silhouettes plus anguleuses, l’idée est la même : regarder sans être vu.

Et pour celles et ceux qui préfèrent la discrétion et le raffinement ? Jimmy Fairly propose aussi des modèles plus minimalistes comme La Emmy – entre ovale et rectangulaire – ou La Hila, fine monture ovale en acier. 

Chez SNSP, coup de cœur pour la Aela : une monture futuriste aux verres fumés XXL, façon yeux d’extraterrestre. Sa ligne évoque les lunettes des années 2000 – celles que portaient Paris Hilton et Nicole Richie dans The Simple Life – mais revue dans une version plus épurée, minimaliste. Et puisqu’elle semble venir d’une autre galaxie, il faudra faire preuve d’un peu de patience : la Aela n’a pas encore atterri en boutique.

Donner une seconde vie à ses lunettes 

Face à l’urgence écologique, une nouvelle génération d’opticiens mise sur le vintage et la seconde main. Ces boutiques ressemblent à s’y méprendre aux enseignes classiques, à un détail près : ici, chaque monture est unique, dénichée, restaurée, et parfois légèrement retouchée.

@camillemonpach

En France, on estime que plus de 100 millions de paires de lunettes dorment au fond des tiroirs. Un potentiel immense qui, s’il était réactivé, permettrait de réduire considérablement l’impact environnemental lié à la fabrication de nouvelles montures. Pas de matières premières extraites, pas d’énergie gaspillée à produire du neuf — seulement du temps, de la patience, et une intuition certaine pour chiner des modèles oubliés.

À Paris, les opticiens de seconde main se multiplient. En tête de file, la boutique Seconde Vue, nichée dans le Marais, propose une sélection pointue de montures haut de gamme, allant de la plus discrète à la plus fantasque.

Si les lunettes se mettent à l’heure vintage, un autre marché parallèle, en pleine expansion, fait de la technologie son nouveau terrain de jeu. Aujourd’hui, les lunettes ne sont plus seulement une affaire de style, mais un outil pour mieux appréhender le quotidien.

Quand le style rencontre la technologie 

Elles ne sont pas encore sur tous les nez, mais elles incarnent déjà un tournant. Les lunettes connectées — ou smart glasses — ont quitté les scénarios de science-fiction pour s’ancrer dans la réalité. Filmer ce que l’on voit, écouter de la musique, obtenir une traduction en temps réel ou consulter ses messages : autant de fonctionnalités désormais intégrées dans des montures au design discret.

Amelia Gray au Met Gala avec ses lunettes Ray Ban Meta

Certaines paires permettent d’enregistrer en haute définition, de passer des appels, de recevoir ses notifications ou de dialoguer avec un assistant vocal, sans avoir à sortir son téléphone. Leur utilisation devient si intuitive qu’on en oublie presque leur présence. Et c’est justement cette invisibilité qui fascine autant qu’elle dérange.

Car derrière la prouesse technologique, une question de société se pose : peut-on filmer quelqu’un sans qu’il le sache ? Où tracer la frontière entre innovation pratique et atteinte à la vie privée ? Une chose est sûre : avec ces lunettes-là, ce n’est plus seulement notre style qui évolue, mais bien notre manière de voir — et d’être vu — dans le monde.

Entre nostalgie assumée, conscience écologique et fascination pour le futur, les lunettes nous permettent de voir le monde autrement. Choisir sa paire, c’est aussi choisir son regard sur ce qui nous entoure. Un filtre tantôt vintage, tantôt futuriste, souvent engagé — et toujours personnel.

Article de Julie Boone.