Du 7 au 14 juin, Marseille accueille sa première Fashion Week responsable. L’occasion parfaite de (re)découvrir la cité phocéenne au rythme d’événements engagés, de défilés éco-responsables et de lieux emblématiques transformés pour l’occasion.
Première Slow Fashion Week
Pensée comme une alternative aux Fashion Weeks traditionnelles, jugées élitistes et polluantes, cette semaine de la mode marseillaise mise sur l’inclusivité, l’innovation durable et la célébration des créateur.ice.s émergent.e.s. Ici, « tout le monde se connaît mais se moque d’être connu » : l’énergie est collaborative, pas compétitive.


Avec plus de trente événements gratuits ouverts au public — ateliers, performances, défilés, conférences et pop-ups — Marseille affiche clairement ses ambitions : devenir un hub méditerranéen de la mode consciente. La Slow Fashion Week est portée par BAGA, collectif marseillais qui fédère une centaine de marques, designers, stylistes, artisans et activistes de la mode circulaire. L’objectif : apporter de la visibilité aux talents locaux tout en insufflant une dynamique durable dans le paysage mode français.
7 jours pour (re)découvrir Marseille autrement
Sélection de lieux et d’événements gratuits (pour la plupart) à ne pas manquer :
À partir du samedi 7 juin, à la Vielle Charité dans le quartier du Panier, un challenge autour de l’upcycling avec des conférences puis la soirée de lancement de cette semaine pas comme les autres organisée par le collectif BAGA.
Le dimanche, on prend de la hauteur pour le premier défilé de cette première édition : Les Mains de Mamie au NHOW Hôtel en bord de mer. Plus tard, dans la soirée, c’est le Cloître St Jérôme qui accueillera le dernier défilé du week-end, celui du collectif Héritage.
Lundi rendez-vous sur l’emblématique corniche Kennedy, avec vue panoramique sur la Méditerranée, où Maison Cléo organise le défilé « La Gâtée ». De quoi respirer les embruns et d’en prendre plein les mirettes. On quitte le bord de mer en longeant le port pour retrouver le chahut de La Canebière en direction du Palais Longchamp dans le quartier Cinq-Avenues. Derrière ce monument néo-classique, un jardin qui abritera exceptionnellement une performance de Jade Tekhil.



Le 10 juin, on crée de ses propres mains cet incontournable de l’été — le paréo — avec Salé chez Bowie, boutique vintage à deux pas du Cours Julien, avant le défilé de jeudi au Mucem en collaboration avec Studio Paillette.
Mercredi, on embarque pour une journée d’ateliers — il y en a trois au choix sur réservation — avant de choisir une exposition à aller découvrir. Chez Sneaker Spirit, on misera sur NOIR FLUO chez SCRATCH dans le 5ème arrondissement.
Du 12 juin au 14 juin, Charlotte Denner, une des co-organisatrices de cette Slow Fashion Week, dévoilera ses créations faites à partir de kombucha.
On fait la fête à la release party de PURR, marque de maillots de bain, au Cabaret Aléatoire à la Friche la Belle de mai, l’occasion de découvrir ce lieu emblématique qui mêle culture, jardins partagés, restaurants, boutiques — dont une librairie et le nouveau point de vente VEJA.
Cette Slow Fashion Week est aussi une occasion d’errer dans les rues de la cité phocéenne pour dénicher des pépites de seconde-main dans la boutique DIGGER CLUB, au Maggy Market tout en se prêtant au jeu de Piste Slow Fashion Run organisé par le collectif.
Entre son héritage populaire, sa créativité effervescente et son ouverture sur la Méditerranée, Marseille impose son style — résolument éthique et collectif. Cette première édition de la Fashion Week responsable pourrait bien marquer un tournant pour l’industrie, et offrir à Marseille une place de choix sur la carte de la mode de demain. Le mistral soufflerait-il un vent nouveau sur l’industrie ? Réponse dans quelques jours.
Pour s’inscrire aux événements et suivre les actualités de cette Slow Fashion Week, suivre @slowfashionweekmarseille, @villemarseille et le @baga.colectif.
Article de Julie Boone.