À quelques minutes de son entrée en scène au festival Lollapalooza, RSKO s’est entretenu avec Sneaker Spirit. Une interview à chaud, à l’image d’un artiste en pleine ascension, mais qui garde la tête froide. Vision claire et sincérité brute : RSKO confirme qu’il est bien plus qu’un nom parmi d’autres sur l’affiche.


RSKO cultive une rare dualité : discret dans la vie, omniprésent dans les bons projets. Originaire du Val-de-Marne, il avance en gardant sa vie privée loin des projecteurs, tout en multipliant les collaborations qui comptent. De sa participation au projet 100% Congo de Gradur à des feats avec les figures les plus influentes du moment — y compris l’artiste française la plus écoutée à l’international, Aya Nakamura — RSKO est partout sans jamais trop en faire. S’il est autant sollicité, c’est pour cette voix douce et mélodique qui interpelle dès la première note. Et pour des textes qui, derrière l’apparente légèreté, racontent bien plus qu’ils n’en ont l’air.
Loge avec vue
Dans le dédale des loges du festival Lollapalooza, SNSP a eu l’occasion de rencontrer RSKO à quelques minutes de son concert. Il nous accueille Timberland vert pistache aux pieds assorties à un tee-shirt à manches longues Acne Studios. Une silhouette à première vue simple twistée par un short en jeans façon patchwork. Sa pièce signature ? Ses lunettes toujours vissées sur le nez.
« Petite boule au ventre mais j’ai hâte d’être sur scène » lâche-t-il dans un demi-sourire.
Au studio comme à la scène
En studio, RSKO laisse parler son instinct. « Je balance tout ce qui me passe par la tête », dit-il. Et ça commence par son environnement, ses amis de toujours, ceux qui le suivent en tournée. C’est toutes les personnes croisées mais surtout celles qui sont restées qui nourrissent les textes du chanteur.

As des featurings RSKO sait avant tout s’entourer. Il a collaboré avec les plus grandes pointures de l’industrie, des rappeurs Niska et Gazo en passant par le chanteur Tiakola avec qui il signe le tube Gasolina. Son featuring préféré ? Boom Boom avec IDS. « C’est un ami d’enfance, on vient du même quartier. Et aujourd’hui, ça marche pour nous deux. » Un morceau qui reflète une fidélité rare dans l’industrie souvent guidée par les algorithmes. Et pour une collaboration éventuelle ? RSKO n’hésite pas : il choisirait l’Américain Gunna qu’il admire pour sa versatilité.
Une année prometteuse
Il y a quelques semaines, RSKO dévoilait le clip de BANGER, dans lequel il affirme : « Je kiffe ma vie, c’est ça la richesse ». Un mantra qui semble lui porter chance, alors qu’il s’apprête à franchir un cap symbolique avec son tout premier Zénith de Paris, prévu le 19 novembre. Une salle emblématique pour rencontrer un public qu’il ne cesse de chérir. Très actif sur les réseaux sociaux, RSKO entretient un lien fort avec sa communauté, repartageant régulièrement leurs messages, vidéos ou covers. Sur X (ex-Twitter), il n’hésite pas à leur adresser des clins d’œil : « Ceux qui font ma propagande, je vous vois ! Et promis, vous serez récompensés. C’est vous les meilleurs. »
Il vaut mieux rester accroché car son actualité s’accélère. « Je travaille actuellement sur mon album, qui sort dans pas longtemps », glisse-t-il. Un projet très attendu, qui fera suite à La Mélodie des Banlieues et Memory. Et RSKO voit encore plus loin : « On avance sur la tournée. Objectif : 2026. »
Il chante comme il parle : sans détour, mais toujours avec justesse. Et si aujourd’hui le grand public commence à peine à mettre un visage sur sa voix, lui garde les pieds sur terre. La suite ? Elle s’écrit déjà — et elle promet d’aller très loin.
Article de Julie Boone.